Assassin's Creed

En chantier depuis la fin du développement de Prince Of Persia : Les Sables Du Temps, Assassin's Creed est précisément développer par la même équipe d'Ubisoft Montréal, et ça se voit. Présenté par un démonstrateur d'Ubi, ce titre, surprenant mélange de Prince Of Persia et d'Hitman, a réussi à faire couler des hectolitres de bave. Pour votre culture, sachez que ce premier volet de ce qui semble parti pour être une trilogie, se déroule au début des premières croisades et met en scène les activités de la véritable caste qui a donné naissance au terme assassin (dérivé du nom d'une certaine substance prohibée consommée par ses membres), un groupuscule de meurtriers chargé de mettre fin à la vie de cibles bien précises. En l'occurrence, votre rôle sera ici de désamorcer le conflit sur le point d'éclater.

De PoP, on retrouve cette aisance naturelle à grimper et sauter sur tout et n'importe quoi avec une classe sans égale, mais là ou Prince Of Persia nous faisait évoluer sur des rails, Assassin's Creed donne une entière liberté au joueur qui peut évoluer où bon lui semble, escaladant n'importe quel mur, poutre, saillie, sautant de toits en toits afin de repérer les lieux et de s'approcher de sa cible. Chaque mission répondra ainsi à 3 exigences : repérer et approcher la cible, la tuer, s'enfuir. Quand et comment sont des questions dont les réponses vous appartiennent. Mais le facteur décisif de la réussite d'une mission sera la foule, plus encore peut-être que votre agilité. La foule réagira de manières multiples à vos actes selon la façon dont vous-même aurez agi avec elle. Si vous terrorisez les passants, ne comptez plus sur eux pour vous venir en aide, mais si vous accomplissez des quêtes pour eux, alors ils ne seront pas ingrats. Dans le niveau présenté, on pouvait voir le héros se fondre dans la foule et même rejoindre un groupe de moines en adoptant leur posture de prière afin de passer parfaitement inaperçu et parvenir à se tenir à quelques mètres seulement de son objectif pour mieux lui sauter dessus d'un mouvement preste et précis, laissant éclater la lame d'une dague qui ne tardera pas à être maculée de sang. Reste ensuite à fuir les lieux avant l'arrivée des gardes et la fermeture des portes. Une fois encore, non seulement votre adresse et votre connaissance des lieux vous permettront de décamper, mais le comportement de la masse de personnes alentour ne devra pas être négligé. N'oubliez pas, une foule amie pourra éventuellement faire écran entre vous et un groupe de soldats. A défaut, un bon coup dans un échafaudage un peu fragile pourra aussi se montrer utile.

Splendide, Assassin's Creed est surtout plein de promesses qui font briller les yeux des amateurs de belles morts, l'impatience est grande à l'idée d'en voir plus, rapidement on l'espère car voilà bien l'un des jeux les plus alléchants du salon.

The Legend Of Zelda : Phantom Hourglass

Gears Of War : les coulisses

Gears Of War

Gears Of War est avec Ghost Recon l'un des titres les plus impressionnants de la Xbox 360. Je vous laisse le constater de vous-même sur les images qui suivent. Un seul bémol : le frame rate est pour le moment un brin chaotique, mais le lead designer d'Epic assurant la présentation de la démo (jouée par un autre membre d'Epic) a précisé de lui-même que les choses s'arrangeraient. On peut faire confiance à Epic à ce sujet. Alors venons en au jeu et à son gameplay, un shooter à la troisième personne qui tente de combiner une action intense et constante à une progression prudente et basée sur l'usage de la couverture. Même si le jeu se présente comme un gros shooter, pas question de foncer au milieu de la rue sans prendre le soin de se planquer régulièrement derrière tout ce qu'on peut trouver, et si on en trouve rien, il suffira de mettre un bon coup de latte dans une table pour se trouver une planque.

L'une des intentions affichées des développeurs étant de surprendre en permanence les joueurs, on comprend aisément que Gears Of War sera mis en scène, ce dont on a pu s'assurer en observant religieusement différentes missions du titre. Explosions, dialogues, cut scene, alternance de moments calmes et de tempêtes de plomb, Gears Of Wars devrait assurer le show on dirait.

Un spectacle auquel on pourra assister à 2 soit dit en passant puisque le mode coopératif sera une valeur sûre du soft, accessible à tout instant, même via le online. Vous jouez peinard, paf, un pote vient se joindre à vous... et vous lui dites dans le micro-casque "Mais casse-toi je veux pas te voir !" (oui enfin moi je suis pas très sociable alors c'est ce que je dirais). A contrario, aucun mode multijoueur de type Versus n'est à l'ordre du jour, Epic préférant se focaliser sur la campagne solo. Et c'est très bien comme ça, parce qu'elle a l'air d'envoyer du steack.

E3 : Spore electrise les âmes !

Spore

Spore est un jeu au concept réellement novateur puisqu'il s'agit d'un jeu de gestion qui vous propose de partir de quasiment rien (une cellule) pour arriver à fonder une civilisation intergalactique. Comment est-ce que cela se déroule exactement ? Eh bien c'est très simple. On peut diviser le jeu en plusieurs parties, chacune ayant un gameplay particulier. La première est évidemment celle de l'organisme microscopique. En gros, c'est l'étape où la vie commence à apparaître sur une planète. On ne peut pas vous en dire beaucoup plus sur cette phase puisqu'elle n'a pas été montrée pendant la présentation, qui a commencé avec la création d'une créature un peu plus évoluée. En fait, lorsque vous arrivez à ce deuxième stade, vous pouvez choisir tous les éléments qui composent votre animal : sa forme générale, ses membres, sa tête... Tout cela se fait très simplement à l'aide de la souris. Vous disposez des éléments de base que vous pouvez combiner entre eux et triturer (agrandir, déformer...) dans tous les sens jusqu'à arriver à créer quelque chose qui vous convienne.

Mais le plus intéressant vient ensuite, lorsque vous avez terminé de personnaliser votre petit protégé. Celui-ci va s'animer tout seul, vous pourrez voir sa façon de se mouvoir en temps réel et ce, sans avoir de diplôme particulier en animation. C'est réellement bluffant. Lorsque vous serez satisfait du résultat, votre animal ira sur votre planète. Votre tache consistera alors à lui trouver de quoi manger. Et ce n'est pas si facile que ça car son régime alimentaire va dépendre directement des aptitudes dont il dispose et qui découlent directement des caractéristiques dont vous l'avez doté. Je prends simplement un exemple : inutile de vouloir en faire un prédateur s'il ne dispose d'aucune arme pour chasser ses proies (pinces, dents...). Il faudra alors vous rabattre sur la flore. Une fois que vous avez créé des créatures en parfaite adéquation avec leur environnement, la population va s'accroître grâce à la reproduction des êtres entre-eux.

Il sera alors temps de songer à fonder des villages puis des villes pour coloniser l'intégralité de la surface de la planète. Là aussi, c'est à vous de tout concevoir : de la forme de l'habitat à la végétation. Une grande liberté est laissée au joueur qui pourra laisser libre cours à son imagination. La, on se retrouve grosso modo avec une sorte de city builder à la Sim City. Mais vous serez certainement très rapidement à l'étroit avec une seule planète et il vous faudra alors tenter de coloniser d'autres mondes habitables dans le système solaire. Avant de pouvoir en arriver là, il faut construire un vaisseau spatial capable d'amener certains de vos petits protégés vers d'autres horizons. Là aussi, c'est à vous de choisir les caractéristiques du vaisseau. Ensuite, vous pourrez le contrôler directement pour aller prospecter l'espace et trouver une autre planète qui puisse convenir aux différentes créatures que vous souhaitez emmener. Chaque monde dispose de caractéristiques qui lui son propre : température, composition des sols, de l'atmosphère... Mais n'ayez aucune crainte car si jamais aucun autre monde ne vous convient, vous pourrez toujours le terraformer pour l'adapter aux formes de vies que vous avez initialement créées.

Si vous voyez plus grand et que cela ne vous suffit pas de coloniser quatre ou cinq planètes, alors vous pourrez carrément partir à la conquête de la galaxie. Il faudra prospecter pour trouver de nouvelles planètes où s'établir. Et attention, car vous pourrez très bien tomber sur des astres qui ont déjà été colonisés par d'autres créatures. Que faire dans ce cas ? Eh bien, vous pourrez soit créer des liens d'amitié avec les autres peuples et même nouer des alliances et des traités commerciaux ou à l'inverse, faire la guerre pour tenter de vous emparer des autres mondes et de leurs ressources. Et c'est certainement là que réside une grande partie de l'intérêt du jeu. En effet, un système très original a été mis en place. En, permanence, Spore fera une copie des écosystèmes que vous avez créés sur les serveurs internet de l'éditeur. Ensuite, ces serveurs enverront vos créations à tous les autres joueurs. Ainsi, beaucoup des systèmes solaires qui composent la galaxie auront été créés par les joueurs eux-mêmes. Mais attention, il ne s'agit pas d'un mode multijoueur à proprement parler puisque même si vous aurez bien in-game les créatures créées par d'autres personnes, celles-ci seront contrôlées par l'I.A.. En gros, le jeu ne fait que télécharger les mondes qui ont été imaginés par d'autres personnes et se charge ensuite de les contrôler. Chacun joue donc de son côté. Il est vrai qu'il aurait certainement été difficile de mettre en place un vrai mode multijoueur persistant car alors, il aurait fallu gérer le cas des joueurs absents qui auraient très bien pu voir leurs planètes totalement détruites à la suite d'une invasion par un autre joueur pendant qu'ils n'étaient pas connectés. Avec le système qu'ont mis en place les développeurs, on n'a pas ce risque puisqu'en fait, on joue en solo et le jeu "s'arrête" de tourner lorsqu'on ne joue pas. Au final, ce titre est vraiment très prometteur et ce fut certainement l'un des meilleurs de l'E3 2006. Grâce à la diversité de gameplay dont il fait preuve et à la liberté d'action qu'il laisse au joueur, il risque bien de devenir un grand classique. Sortie prévue en mai 2007.